Pourquoi je n’y arrive pas ?

Je ne comprenais pas.

Je venais de passer des semaines entières de préparations mais pour sûr, ça, je ne l’avais pas prévu …

terrassé par une feuille

Tout était prêt, mon crayon mordillé, ma gomme défoncée, ma tasse à café préférée et … ma charmante feuille de dessin.

Ce jour-là, voyez-vous, j’avais prévu de commencer le troisième chapitre de mon manga, Le clan Kyapatsu. Sauf que, pour une raison obscure, je n’y arrivais pas. J’étais comme paralysé à la vue de cette petite page blanche.

 

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“Bon alors ?? Allez nico ! Il faut se réveiller la !”

 

Mais il n’y avait rien à faire, je restais figé comme de la glace…

 

“Mais qu’est-ce qu’il se passe la ? pourquoi je reste bloqué comme ça ? Allez bouge-toi ! t’as envie de la faire cette planche non ?”

 

J’ai finalement réussi à esquisser quelques traits sans grande conviction, mais cela ne fit qu’empirer la situation. L’effort semblait m’avoir vidé de mes forces et le résultat était… non, il vaut mieux ne pas en parler.

 

Pourquoi ?

 

“flemme ? fatigue ? manque de motivation ? où est-ce par peur de ne pas réussir ? pourquoi ? pourquoi je n’y arrive pas !?”

 

Le temps passait, mon crayon restait immobile mais mon cerveau tournait à 200 à l’heure. Il me fallait comprendre pourquoi je me retrouvais embourbé dans une telle situation. Pourquoi est-ce si difficile ? j’aime ça, j’ai envie de le faire, non ? Les questions défilaient à toute vitesse, m’enfonçant au passage toujours un peu plus dans ce sinistre bourbier.

 

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“Bon maintenant il faut que je réagisse, que je fasse quelque pour me tirer de là ! Oui mais … quoi ? … Je ne comprend pas … ”

 

Incapable de réagir, je continuais de m’enfoncer toujours plus profondément. Mais au fil du temps, les doutes laissèrent leur place à une colère grandissante dont j’étais moi-même l’objet.

 

” Bon sang mais c’est pas possible ! Merde ! je suis vraiment nul … “

 

Alors que j’étais sur le point de perdre la raison, je vécus cette situation étrange : mon corps a agit. De son propre chef, il a pris le volant, il savait ou aller.

 

Ailleurs

Presque sans m’en rendre compte, j’avais basculé dans un autre monde. Un monde vert, peuplé d’une multitude d’arbres grands et robustes. Ainsi, me voilà maintenant errer en pleine forêt, la démarche aussi énergique que celle d’un zombie. Là, à l’abri de ces grands messieurs de bois, ma colère se muait en déception. Déçu de ne pas avoir réussi sans même savoir vraiment pourquoi, je continuais ma promenade, les yeux embués.

Fatigué, de ma petite marche mais surtout d’avoir autant cogité, j’ai finit par m’asseoir sur un arbre couché. Celui-ci enjambait un petit ruisseau formant ainsi une sorte de pont naturel.

Je me souviens m’être ensuite allongé, subjugué par la beauté de cet environnement.

 

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Mon regard se perdait dans la cime des arbres, que le vent faisait onduler. Je sentais ses caresses délicieusement agréable me parcourir le visage. Je sentais toute mon âme bercer par la mélodie de l’endroit, où les gazouillis joyeux des oiseaux accompagnaient le clapotis du petit ruisseau. Les quelques rayons de soleil qui parvenaient à percer l’épais feuillage donnaient à l’endroit une dimension presque magique.

Mon visage affichait maintenant un sourire sincère, un peu béat.

 

“Mais au fait, pourquoi je … Oh, peut importe maintenant …”

 

Le cœur léger, je fermai les yeux …

… Puis les rouvris. L’instant ne devait avoir duré que quelques secondes, mais quelque chose clochait.

Il faisait à présent bien plus sombre.  Et par un grognement sonore, mon ventre m’informa que l’heure du dîner était proche et qu’il était temps de rentrer.

 

Quelle journée étrange

Une journée riche en sensations, en émotions et en enseignements.

Car jour là, j’ai énormément appris. J’ai appris que réfléchir est une bonne chose, cela nous fait avancer dans la vie, mais le faire à l’excès peut devenir dangereux pour notre santé mentale. Après-tout, ne dit-on pas “se casser la tête” ?

J’ai aussi appris que savoir faire des pauses est très important. La pause, ce n’est pas une sorte de concept inutile inventé par un flemmard accompli, non. Enfin pas tout à fait. Prendre le temps de faire une pause permet de s’aérer, de respirer et de se libérer. Oui, la pause est liberté. Et j’irais même jusqu’à dire que la pause est nécessaire à la vie. Ne me regardez avec cet air perplexe, on ne tiendrait pas longtemps sans notre dose quotidienne de sommeil pas vrai ?

J’ai donc appris que l’on doit apprendre à s’arrêter, car cesser de courir permet de profiter des bonheurs de la vie.

 

Bip-bip

Désormais, devant une question où un problème sans réponse, je prends le large. En effet, j’ai depuis installé un petit détecteur de fumée sur ma tête. Quand elle commence à fumer, s’est qu’il est grand temps de faire une pause. 😉

À mon retour je serais plus calme et détendu, il m’arrive même parfois de revenir avec la réponse, sinon ce n’est pas grave, passons à autre chose !

Nous voilà maintenant à la fin de cet article. J’ai voulu lui donner la forme d’un petit récit, pour m’essayer à un nouveau style en quelque sorte, en espérant que vous avez apprécié. N’hésitez pas à vous exprimer, à donner votre avis et même à partager l’article si celui-ci vous a plu. Pour les petits curieux, le chapitre 3 du clan Kyapatsu est à suivre ici.

 

Bon hé bien j’ai bien mérité une petite pause moi. 🙂

À bientôt !

 

 

 

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